Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

JPMorgan estime qu'une baisse de la note de la France est probable à 30%-40% en 2025
information fournie par Reuters 07/01/2025 à 17:02

La probabilité d'une nouvelle dégradation de la note souveraine de la France cette année est de 30% à 40%, à moins que le nouveau gouvernement ne trouve enfin un moyen de maîtriser les dépenses publiques, estiment les analystes de JPMorgan.

La France, plongée dans une crise politique depuis la dissolution en juin 2024 de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, a subi une série de dégradations ou d'abaissements de "perspectives" l'année dernière. Le pays a connu en un an quatre Premiers ministres différents, tandis que son déficit public devrait s'élever sur l'année écoulée à 6,1% du produit intérieur brut (PIB).

Avant la nomination du gouvernement de François Bayrou, le précédent exécutif, celui de Michel Barnier, a été emporté par une motion de censure, sans pouvoir faire adopter un projet de budget pour 2025, obligeant le pays a recourir à une loi spéciale pour continuer à fonctionner.

Les différentes dégradations de la note de la France ont placé sa note souveraine à son niveau le plus bas jamais enregistré, à savoir AA-, ou Aa3 sur l'échelle équivalente de Moody's. Fitch, qui doit réexaminer la note du pays à la mi-mars, l'a assortie d'une "perspective négative", ce qui équivaut à un avertissement avant une nouvelle dégradation.

"Nous voyons des risques raisonnables (30%-40%) de nouvelles décisions de notation négative en France si le gouvernement s'avère incapable de mettre en oeuvre un plan d'assainissement budgétaire crédible à moyen terme", écrit JPMorgan dans une note publiée lundi soir, faisant référence soit à un abaissement complet de la note, soit à une réduction des perspectives.

LE TAUX DE L'OAT À UN PIC DE 6 MOIS

Les réductions des dépenses publiques sont un problème auquel la France est confrontée depuis longtemps. Le nouveau ministre de l'Economie, Eric Lombard, a entamé lundi une série de réunions avec les différents partis représentés à l'Assemblée nationale pour discuter de l'élaboration du nouveau projet de budget 2025.

Alors que Michel Barnier prévoyait de ramener le déficit public à 5% en 2025, le nouveau gouvernement vise un déficit compris entre 5% et 5,5%, avec un effort budgétaire autour de 50 milliards d'euros, contre 60 milliards pour le précédent exécutif.

Les notations de crédit sont importantes car elles évaluent la solvabilité d'un Etat et déterminent souvent le montant qu'il doit payer pour emprunter sur les marchés financiers internationaux.

Le principal indicateur de ce coût pour la France - le rendement de l'OAT à dix ans FR10YT=RR - est actuellement à son plus haut niveau depuis près de six mois, à environ 3,30%, malgré quatre baisses de taux directeurs décidées par la Banque centrale européenne (BCE) EUECBD=ECI depuis juin 2024.

Contrairement à la situation de la France qui se dégrade, les analystes de JPMorgan jugent "très probable" que Moody's rejoigne S&P et Fitch cette année en relevant la note de la Grèce en catégorie "investment grade" (investissement).

Ils notent également qu'il y a de bonnes chances que Moody's relève la note de l'Espagne et de l'Irlande, qui sont actuellement notées respectivement Baa1 et Aa3. L'agence de notation DBRS, moins connue que les grandes agences du secteur, pourrait également relever la note Chypre à BBB, selon les analystes de JPMorgan.

(Reportage Marc Jones ; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

Valeurs associées

3,523 Rates -1,13%

Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 07/01/2025 à 17:02:30.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

2 commentaires

  • 07 janvier 23:24

    Macron n'est pas un Mosart de la finance (c'est d'ailleurs insulter Mosart), c'est plutot un tres tres mauvais rappeur de la finance


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.